Aujourd'hui, j'ai pu visiter mon musée préféré, celui dont je me souviens depuis que je suis enfant et qui ne cesse de m'enchanter: le musée du Prado. J'ai dû me rendre à Madrid pour faire plusieurs choses et j'en ai profité pour célébrer la Journée internationale des musées avec cette visite tant attendue.

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Ce jour-là, l'entrée est gratuite et c'est un cadeau, nous pouvons aller dans notre musée préféré, dans celui que nous n'avons jamais décidé de visiter, ou nous pouvons aussi faire des visites enchaînées... avec une collation entre l'un et l'autre. À Madrid, nous avons la chance d'avoir une concentration de musées importants qui permet de les visiter tous en une journée, mais je voulais profiter de trois heures de mon musée le plus cher.

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Comment visiter les musées ? Si c'est la première fois, j'essaie de l'étudier à l'avance, en décidant des œuvres que je ne veux pas manquer afin de pouvoir leur consacrer plus de temps. D'abord avec le plan des pièces, à la recherche de ces trésors, puis je fais un tour aléatoire, m'arrêtant aux pièces qui attirent mon attention. Mais la prochaine fois, je le ferai très différemment, j'aime me perdre (presque littéralement, car mon orientation n'est pas la meilleure) et laisser ces œuvres préférées me surprendre lorsqu'elles apparaissent devant moi.

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Cette fois, c'était comme ça, je suis entré sans hâte et sans but comme je le fais rarement, j'ai regardé autour de moi et je me suis laissé aller. J'ai erré de pièce en pièce, hors de la direction établie, sautant d'un couloir à l'autre, répétant les pièces comme quelqu'un qui se perd dans la forêt en marchant en cercle, mais sans avoir besoin de trouver un chemin, une sortie... Juste profiter des œuvres, écouter les commentaires des autres visiteurs, d'autres langues mais les mêmes regards égocentriques devant ce qui nous touche intérieurement.

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Je ne peux m'empêcher de visiter les salles de sculptures classiques au rez-de-chaussée... Je suis particulièrement ému lorsque je lis les cartouches de ces œuvres créées en 10 avant J.-C. Elles ont 2000 ans et semblent avoir été réalisées hier ! Il y en a beaucoup qui datent de 160 après J.-C., ce qui revient au même... Ces œuvres en marbre m'étonnent toujours, elles me captivent lorsque je les contourne sous tous les angles, si près et sans pouvoir passer un doigt dessus, je dois porter quelque chose dans ma main pour résister à la tentation de les caresser. Je vois ces sculptures et je pense que c'est l'art le plus résistant, elles nous arrivent presque comme le jour où elles ont été créées, parfois avec certaines parties restaurées, mais avec cet âge et l'agitation qu'elles ont dû avoir d'ici à là, il est difficile d'expliquer comment elles sont si bien conservées. Les sculptures, les céramiques et les mosaïques sont celles qui résistent le mieux à l'épreuve du temps. Les tapisseries, les peintures et les textiles se détériorent plus rapidement et sont plus fragiles. Dans l'une des salles, il y a une tête en bronze qui semble avoir été coulée la semaine dernière, et quand je la vois, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est aussi contemporaine qu'à l'époque... c'est impressionnant.

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J'ai apprécié chaque pas que j'ai fait dans ce magnifique musée. Parmi les tableaux que j'ai trouvés, dont je ne connaissais que des photographies, certains sont de Mariano Fortuny, comme celui intitulé "Les enfants du peintre, María Luisa et Mariano, dans le salon japonais", de 1874... Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il y avait dans la boutique un coffret métallique avec cette peinture ! Je n'ai pas pu résister. Je n'ai pas payé l'entrée aujourd'hui, je suis donc reconnaissant d'avoir cette oasis d'émotions à notre disposition.

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Je vous invite à vous perdre dans votre musée préféré... Vous allez découvrir des choses incroyables.

Un câlin !